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Intoku

l’histoire du sac à dos

Des années que mon esprit , mon mental et ma tête répètent les mêmes schémas , les mêmes pensées , les mêmes insécurités avant les matchs. Mais aussi dans ma vie en général. Depuis petite, j’ai crée des croyances limitantes qui m’ont toujours poussées à ressentir un sentiment d’insécurité. Ce sentiment était toujours présent. Bien enfoui, bien caché,bien intériorisé. Il m’a toujours dirigé vers les pensées négatives. Vers des croyances limitantes qui me disent que je ne suis pas capable , que je ne peux pas , que je vais me tromper ou que je ne sais pas faire. Des mots , des phrases , prononcés par d’autres. Des tuteurs, des coachs, des amis , des ennemis. Mais surtout des mots dont j’ai donné assez d’importance pour me les répéter à moi même pendant toutes ces années.

J’ai été parfois la destructrice de mes propres actions et de mes propres rêves. Car à trop croire des choses fausses qui me bloquent et qui sont basées sur le regard d’autrui, sur leur opinion, j’ai entraîné la perte de mon estime.

Le jour où j’ai laissé ces mots s’interiorisés dans ma tête. Les laissant s’imprégner en moi. Dans mon esprit et mon corps entier. J’ai créé la bombe à retardement qui allait tuer cette confiance en moi et la valeur que je détenais.

J’ai toujours été dirigé par l’avis des autres, leurs opinions parce que j’ai toujours mis les autres sur un piédestal. Quitte à me perdre et m’oublier moi même. J’ai construit mon être sur ce que pensait les autres. Ce qui semble logique quand on sait que le sport est un monde où les yeux sont rivés sur toi et tes faits et gestes. Sous les feux des projecteurs , tu attires l’œil, celui qui juge et interprète ce que tu fais et es. Et ceci à été l’erreur d’une jeunesse entière. Que j’appellerais plutôt une longue et grande expérience venant à la prise de conscience d’aujourd’hui ✨


Ici je vous raconte l’histoire de ma vie. Celui de mon sac à dos.


J’ai passé des années à porter le poids de ce sac lourd et pesant. Celui me rabaissant les épaules, me cassant le dos et me torturant la tête. M’amenant chaque jour plus bas que terre.. le sac de mes pensées négatives, de mes mauvaises expérience passées, de cet ego constamment présent , cette voix maléfique qui ne fait que répéter ce qu’elle a dans son répertoire. Ce répertoire de choses matérielles, qu’elle a vu, entendu et cru.

Je n’ai jamais protégé mon estime de soi et ma valeur car je ne savais pas qu’elle se trouvait à l’intérieur de moi. J’ai cru l’ensemble du monde extérieur et je me le suis approprié. J’ai remplis mon sac à dos de pierres lourdes et sales de la connerie du monde. Et je me suis concentrée dessus. J’ai avancé avec celui-ci pendant des années. J’y ai mis toute l’importance possible. J’y est mis tout mes espoirs qui n’avaient pas leurs’ place dedans. Je me suis battue pour lui et je l’ai laissé me casser le dos. J’ai laissé ces pierres m’assommer parfois. Je l’ai laissé me noyer quand les vagues d’émotions m’envahissaient jusqu’à me faire tomber deux genoux à terre. Impuissante. J’ai laissé ces pierres m’empêcher de voler et de me sentir libre. Le dos recourbé, les yeux rivés vers la terre, les genoux ensanglantés, à bout de souffle, j’ai abandonné. J’ai craqué et je me suis écroulée. Je me suis arrêtée alors pendant deux mois de marcher et je n’ai plus bougé. J’ai pris une pose pour pouvoir à nouveau respirer. Pour retrouver de l’énergie. Je me suis assise au sol et comme tout être immobile, seul avec lui même , je me suis mise à m’écouter. J’ai entendu à quel point j’avais mal. J’ai entendu mon âme crier de l’intérieur, me poussant à me sauver. J’ai donc cherché des solutions pour m’apaiser et pour guérir mes blessures les plus présentes et les plus marquantes.


Puis le jour est arrivé où j’ai décidé de me relever. D’avancer à nouveau et de persévérer pour me sentir mieux. Alors j’ai décidé de laisser sur le bord de ma route, jour après jour, toutes les pierres de mon sac à dos. Par épuisement de me battre contre elles , j’ai décidé d’arrêter la guerre et de les abandonner. Une par une. Ce jour à été le jour où j’ai pris la décision de lâcher prise. J’ai laissé chacune d’entre elles derrière moi. Un peu comme le petit poucet semant les pierres derrières lui afin de retrouver son chemin. La différence est que je n’avais pas l’intention de retrouver mon chemin. J’avais décidé de les laisser ici pour qu’elles me mènent vers un autre. Un chemin nouveau. Celui de la résilience. Celui de la libération. Elles marquaient sur le sol et représentaient symboliquement le poids de mon passé. De mes pires expériences, mes pires pensées. Mes souffrances. Les freins d’une vie. Je me retournais parfois pour les observer. Elles sont bien mieux là bas, sur le chemin de mon ancienne vie. Les voir comme ça me faisait parfois verser des larmes. Des larmes de libération, qui étaient bien trop enfouies en moi. J’aimais et j’aime toujours pleuré sur mon nouveau chemin. Car pleurer me permet de mieux respirer et apaiser cette tempête océanique intérieur. Plus j’avançais et plus mon corps s’allégeait et diminuait sa souffrance. Plus j’avançais, plus il guérissait. Il reprenait du poil de la bête. L’esprit se soulageait. Se libérait. J’ai senti mes épaules se redresser , mon dos se réaligner , ma tête s’élever et mes yeux s’ouvrir. Je ne regardais plus par terre, les yeux étaient rivés vers l’horizon. Celui de toutes les possibilités. Celui de toutes les opportunités. J’ai commencé à écouter, à sentir et à voir. A m’écouter , à me sentir et me voir. Le monde a commencé à attirer ma curiosité. Je me suis ouvert aux gens autour de moi, à la nature et à ce qui me dépassait. J’ai vu qu’il existait différente manière de voir la vie. Différente manière de penser et de positiver. De part ma vision passée et celle que j’avais maintenant. Mais aussi par toutes celles des autres que j’ai croisées sur ma route et surtout celles que j’étais en capacité de créer.


Le jour où mon sac était plus vide que jamais.

Je me suis sentie nue. Sans plus aucun poids. Et c’est là que sur le chemin de ma guérison , j’ai fait la plus belle des rencontres. La rencontre avec moi même. Avec mon âme. Sans barrières ni lanières. Alors j’ai ouvert les portes à l’amour. L’amour de la vie. L’amour pour moi même. L’amour inconditionnel. J’ai pu voir à quel point j’avais la place de remplir ce nouveau sac. Que j’avais le choix de mettre ce que je voulais à l’intérieur. Qu’il était grand et illimité. Infini. Alors il a été de mon libre arbitre de le remplir de bonnes et belles choses et de toutes les capacités que je possédais. Le jour où mon sac était vide , a été le jour de ma renaissance. Le jour où j’ai réalisé la manière dont j’avais choisi de me traiter dans le passé. La manière dont j’étais naïve et ignorante. Et la manière dont je ne me suis jamais aimée. Jamais autorisée à vivre. A connaître , à créer , à vibrer et croire en mon propre bonheur. Je me suis laissée étouffer par des idées négatives , pensées toxiques qui m’empêchaient d’être qui je voulais.


Ca a été le jour où j’ai compris que mon sac avait pu me mettre six pieds sous terre mais qu’il était aussi capable de me faire voler et briller six mètres au dessus du ciel. C’est là que j’ai choisi d’utiliser mon passé comme un ami et non un ennemi. J’en ai fais mon allié pour me rappeler toutes les belles choses, toutes les magnifiques expériences par lesquelles je suis passée. Je n’y est pris que le positif. Puis j’ai pris conscience de ma valeur. J’ai compris que je savais, que je pouvais car je maîtrisais. J’ai redécouvert à quel point ma valeur était grande et belle. Que j’avais de l’importance dans ce monde comme tu en as toi et tout les autres autour de nous. Que j’avais une place. La place d’exister. Pour montrer au monde entier qui je suis.


Aujourd’hui est le jour où j’ai enfin compris ce que voulait dire Raphaëlle Giordiano dans son livre “Ta deuxième vie commence quand tu te rends compte que tu n’en as qu’une.”

La mienne commence aujourd’hui. Et enfin je peux dire que je revis. Une nouvelle fois. Avec l’entièreté de mon être et la profondeur de mon âme.

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